Zacharie Vincent

Zacharie Vincent et son fils Cyprien

Date de production
vers 1852-1853
Technique d'expression
Huile sur toile
Dimensions
48,5 x 41,2 cm
À propos de Zacharie Vincent

Wendake, 1815 - Québec, 1886

Zacharie Vincent est le premier peintre autochtone reconnu au Canada. Dès son plus jeune âge, il se révèle un dessinateur habile. Membre de la nation wendat (huronne), l’art et l’artisanat tiennent une grande place dans sa vie. Il pratique l’orfèvrerie, la peinture et la confection de raquettes. Il agit aussi en tant que guide pour les touristes, les militaires et les résidents de Wendake, à l’époque L’Ancienne-Lorette. Antoine Plamondon le choisit comme modèle pour sa toile Le Dernier Huron de 1838. Zacharie Vincent s’inspire vraisemblablement de cette expérience pour proposer sa propre interprétation de son image. Il utilise donc les codes de la peinture européenne pour se définir et réaliser un autoportrait plus près de la vérité. Dans Lac-Saint-Charles, un autre de ses tableaux, il retire toute trace de vie autochtone de l’œuvre. Il le fait afin de dénoncer l’assimilation dont son peuple est victime, répondant ainsi aux peintres européens de son époque, qui, de leur côté, ont plutôt tendance à partager une vision réductrice de sa communauté.

À propos de Zacharie Vincent et son fils Cyprien

Un autoportrait n’est pas nécessairement fidèle à la réalité. Dans son œuvre Zacharie Vincent et son fils Cyprien, le peintre s’interroge sur l’image qu’il souhaite projeter de lui-même. Sur la toile, Vincent présente plusieurs des éléments significatifs pour sa nation. Il porte un wampum, un collier de perle ou de coquillages servant à sceller des traités ainsi qu’un brassard qui indiquent une amitié ou une alliance. La hache, l’arc et les flèches présents dans l’œuvre sont les attributs du chasseur et du guerrier. Finalement, en peignant son fils à ses côtés, l’artiste évoque le prolongement de sa race. Cet autoportrait serait inspiré des portraits familiaux très prisés pour la bourgeoisie de cette époque particulièrement ceux de Théophile Hamel, un peintre dont il fréquente l’atelier.

Suggestions
Suggestions de médias
  • VIGNEAULT, Louise (2016). Zacharie Vincent : une autohistoire artistique.
    Wendake (Québec) : Éditions Hannenorak, 273 p.
  • GEIS, Patricia (2016). Autoportraits.
    Paris : Editions Palette, 48 p.
  • WITSCHGER, Anne-Laure (2013). Mon autoportrait.
    Paris : Frimousse, 29 p.