Artiste multidisciplinaire, Annie Baillargeon explore une grande variété de médiums qu’elle associe et combine : vidéo, dessin, performance, photographie, installation. Dans la majorité de ces productions, son travail performatif nourrit la mise en scène de son travail photographique, lui-même rehaussé par le dessin. Sa démarche repose en grande partie sur l’utilisation de son propre corps en mouvement qu’elle photographie selon différents points de vue. Ce corps féminin est le point central du travail de montage qui caractérise ses œuvres. À travers ses photomontages, elle s’intéresse aux problèmes féministes tels que l’exploitation, la violence et les rapports de séduction. Annie Baillargeon conçoit de multiples projets d’intégration à l’art public depuis 2007, notamment pour les bureaux du Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle est récipiendaire de nombreux prix et fait partie des collections de plusieurs grands musées au Canada.

Tirée d’une série performative intitulée Les natures mortes, l’œuvre Les fringales propose trois personnages féminins énigmatiques dans une nature luxuriante. Commentaires sur la relation qu’entretient l’humain avec la nourriture, mais aussi tout ce qu’il consomme intellectuellement, ce photomontage nous présente l’artiste dans trois actions presque rituelles. Touche finale de l’œuvre, la peinture à l’aquarelle ajoutée en filaments et en taches colorées vient dynamiser cette image et la rapproche l’esthétique d’un rêve.

Voir la série Les natures mortes : https://www.anniebaillargeon.site/les-natures-mortes